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Un coeur en transit
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Un coeur en transit
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10 septembre 2008

la promesse

            Ce jeudi, jour de repos, je pris le temps de faire une grasse matinée bien méritée à cause de la fatigue que me provoque ma vie si lassante. Ce réveil tardif m’a on ne peut mieux reposé ; rêver des heures durant de Wendy, si douce si apaisante que le pêcher de paresse à un goût d’élixir divin. Mais il faut bien penser aussi à se réveiller et s’occuper des choses de la vie réelle et ma comptabilité tape du pied, il me faut donc m’en charger au plus vite. Ceci faisant, Kathleen, mon amie, ma sœur de cœur, m’appelle pour un petit verre. Bien sur, réponds-je l’amitié n’attend pas.

            Assis à la terrasse du Country kitchen, devant un verre, nous parlons des dernières choses arrivées dans nos vies, elle partira bientôt faire ses études à Paris alors elle a tant à me raconter, et moi, bien sur, je lui parle de Wendy, lui raconte notre rencontre, les petits regards lancés du coin de l’œil ; d’ailleurs, je l’attends, elle ne devrait pas tarder à rentrer à l'hôtel. Le téléphone de Kath sonne, sa maman à l’autre bout m’invite pour dîner. Dilemme pour la pauvre âme que je suis tiraillé entre le désir de revoir ma chère Wendy affin de passer la soirée en sa compagnie, et un dîner avec Kathleen et sa maman qui est comme une seconde mère pour moi ; je ne peux donc pas décliner l’invitation. Sur le fait, la voiture de l’oncle de Wendy viens de surgir dans le carrefour et je ne manque pas de designer à Kath celle pour qui mon être vibre depuis quatre jours.

            Le dîner terminé, je retourne donc dans ma bonne vieille bourgade de Sourdeval en espérant que Wendy ait trouvé une place au Country kitchen en attendant mon retour mais malheureusement, celui-ci est déjà fermé et Morphée à pris dans ses bras l’esprit de ma douce pour l’emmener au pays des songes où je ne tardai pas à la rejoindre pour laisser passer ce jour et laisser la place au suivant. Et cette journée de vendredi passa bien vite, beaucoup trop vite pour avoir pu la savourer entièrement, la soirée arrivée, Wendy ne tarda pas à venir et, comme à son habitude, commanda un petit vin blanc. Nous nous racontons nos journées de la veille et du jour présent mais n’avons pas vraiment le temps d’approfondir la discussion car le bar est plein et j’ai le devoir de prendre soin de mes clients. Alors, bien sur, Wendy commande rapidement son troisième verre et commence à le boire avant même qu’on ait pu réellement échanger de regard complice.

            Mais son troisième verre terminé, je finis par m’apercevoir qu’elle a à regret de partir, et que c’est à reculons qu’elle se dirige vers la sortie. Elle reste là, sur le trottoir cherchant de droite et de gauche fouillant dans son sac pour sortir une cigarette. C’est clair, elle ne veut pas partir. Au diable le boulot, au diable les clients, ils comprendront qu’on ne peut pas laisser partir une demoiselle aussi belle, je décide donc de poser mon torchon sur la vaisselle, saisir à mon tour mon paquet de clopes. De son coté, Wendy esquisse un sourire de satisfaction, j’ai saisi ce qu’elle espérait. Nous nous posons donc dehors pour cette dernière cigarette car demain matin, elle partira. Et nous éprouvons tous les deux le désir de retenir l’instant, d’en profiter, de le vivre passionnément. Pour le garder intact, ce souvenir, nous prenons un instant pour le photographier. Ce moment insaisissable, et ce contact, aussi, tant cherché la semaine écoulée, nous nous tenons par la taille, en attendant que mon cousin trouve le bon bouton pour déclencher l’appareil et ainsi immortaliser ce moment. Mais il peut bien prendre son temps car de nos mains posées sur les hanches de la personne désirée, nous la serrons, nous nous tenons et n’avons aucunement envie de nous lâcher. Et même la photo prise n’avons le désir le lâcher la notre, de prise.

            Mais après deux cigarettes, nous devons bien reprendre le cours de nos vies respectives et mes clients commencent à s’impatienter. Alors il faut bien nous dire au revoir. C’est à ce moment que tout c’est chamboulé dans ma vie, alors que j’allais comme d’habitude lui faire une bise amicale, elle me saisit par la taille et approche dangereusement ses lèvres des miennes. Mon cœur ne tiens plus, il est sur le point d’exploser et des larmes vont jaillir de mes yeux tellement l’émotion qui me submerge est puissante. Mais je dois résister, elle part demain et si tu l’embrasse maintenant, tu vas mourir de chagrin en la regardant s’éloigner me dis-je, mais il est difficile de faire face à un tel désir, alors je tiens fermement et lui dit faiblement :

-I think that is not a very good idea!

-What?

-You go back tomorrow, so we don’t have to do that, that’s bad!

Et nos visages toujours aussi proches, je lui dis que ce n’est pas le bon moment, que même si j’en ai terriblement envie, je préfère garder ce baiser pour le remettre à plus tard, à notre prochaine rencontre, elle acquiesce et je lui fait aussitôt cette promesse, la scellant sur la beauté du moment que nous venons de vivre, celle de la revoir, quoi qu’il arrive, que nous nous retrouverons et que cette fois, il pourra se passer quelque chose mais pas avant. Cette promesse, ce serment sera la preuve de l’amour et de tout le respect que je lui voue. Puis sur ces paroles lui embrasse la joue, nous nous lâchons les hanches, libérant nos corps de l’étreinte consentie et nous disons « au revoir » en laissant nos mains glisser le long de nos bras voulant nous rattraper mais sans le faire par respect pour cette dernière parole. Cette soirée restera gravée à jamais dans ma mémoire mais surtout cette promesse d’un « Au revoir ».

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